LES ORIGINES DE SAINT-SORLIN
Saint-Sorlin de Morestel doit son nom à Saint Saturnin, premier évêque martyr de Toulouse au IIIème siècle.
Pendant la plus grande partie du Moyen Age, la paroisse de Saint-Sorlin n’était pas connue sous son nom actuel. Dans les archives de l’époque, elle s’appelait “Sanctus Saturninus de Nanta”, à la fois par référence à Saint Saturnin à qui est dédiée l’église, et au ruisseau de la Combe qui, descendu des hauteurs, coulait devant l’édifice. Autrefois, le mot “Nant” désignait un petit cours d’eau. C’est seulement en 1417 qu’apparaît “Saint-Sorlin de Nantue”, qui sera ensuite réduit au “Saint-Sorlin” moderne.
La plus ancienne mention de Saint-Sorlin (Sanctus Saturninus) remonte à 1172. Elle figure dans le texte d’une transaction passée entre les chanoines du chapitre cathédral de Saint-Maurice de Vienne (chef-lieu du diocèse) et les moines de l’abbaye bénédictine de Saint-Chef, à propos d’une liste d’églises et de chapelles dont les religieux se disputaient âprement la tutelle.
Les sources écrites relatives au village sont bien rares et l’essentiel de ce que l’on connaît est consigné dans les pièces de deux procès qui, de 1270 à 1418, concernèrent le “fief" de Saint-Sorlin et les droits de “basse justice” correspondants.
C'est là qu'apparaît la plus vieille famille feudataire (qui possède un fief) connue de Saint-Sorlin : la dynastie des Mâcon. C'est donc la première lignée seigneuriale à y avoir exercé son autorité.
Les Mâcon résidaient-ils déjà dans la maison forte élevée en face de l’église ? Cela est possible mais rien ne prouve qu’elle existait déjà au XIIIème siècle. En réalité, cette bâtisse n’est pas attestée avant 1320, année où une héritière des Mâcon, Marguerite, habite à Saint-Sorlin.